
Ces trois apologues ont été écrits à des époques différentes, et avec des intentions qu'il est aisé de distinguer.

En effet, une parabole, extraite d'un évangile écrit au I
er siècle de notre ère,
permet au Christ de justifier sa conduite, tandis que la fable de La Fontaine, composée au XVII
e s., dénonce un défaut moral, l'avidité.
Le dernier texte, emprunté aux
Voyages de Gulliver, de Swift, s'inscrit dans les idées des Lumières, par son allure de conte philosophique
comme par sa visée critique: la cible est un dogme de la religion chrétienne, la résurrection.

Il est possible, en outre, de s'attacher à des critères formels:
la parabole adopte le ton de l'oral, la fable est habilement versifiée, et le récit de Swift est une parodie des relations de voyage.

Enfin, les exemples utilisés permettent de repérer l'aspect réaliste des exemples choisis par le Christ:
un berger et son troupeau, une femme dans sa maison sont des personnages familiers, très proches de la vie quotidienne, alors qu'une poule aux œufs d'or ou le peuple minuscule des Lilliputiens appartiennent au monde imaginaire des contes merveilleux.
Prolongement culturel:

Quelques lignes trouvées sur Internet:

"Le dogme de la résurrection des morts est une créance commune aux Juifs et aux chrétiens.
On le trouve clairement marqué dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament.
Je ne parle pas de cette résurrection miraculeuse,
qui consiste à revivre pour un temps, pour mourir ensuite de nouveau ;
comme Elie (1Ro 27 :22), Elisée (2Ro 4 :35), Jésus-Christ et les apôtres ont ressuscité quelques morts.
Je parle de la résurrection générale des morts, qui doit arriver à la fin des siècles,
et qui doit être suivie de l'immortalité bienheureuse ou malheureuse."

Voir le
tympan de la cathédrale d'Amiens.

Le
Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange,
alors âgé de soixante ans, sur le mur de l'autel de la chapelle Sixtine à Rome.
Commandé par le pape Clément VII, le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1
er novembre 1541.

En bas, à gauche, on voit les morts tout juste ressuscités, que des anges emmènent vers le Christ pour être jugés.