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Victor Hugo, Les Châtiments, 1853
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Objet d'étude:
Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours.
Problématique:
Comment Victor Hugo met-il la poésie au service de ses idées?

Frontispice des Châtiments, par Honoré Daumier
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Des historiens, aujourd'hui, sont plus indulgents que Hugo et Zola.
Certes, assurent-ils, Napoléon III a peu de charisme personnel, il s'exprime maladroitement, et il a renversé la République qu'il vait juré de protéger, mais une fois au pouvoir,
- il développe l’économie et fait de la France une puissance industrielle moderne;
- il réconcilie la France et l’Angleterre (Traité de Libre échange de 1860);
- il organise la rénovation de Paris grâce aux travaux de son préfet Haussmann;
- il ouvre les premiers lycées pour jeunes filles avec son ministre V.Duruy.
- enfin, il inaugure la période libérale de son règne (à partir de 1863)
en autorisant le droit de grève des ouvriers.
Une opposition républicaine peut se développer au grand jour et demander des comptes au régime.
D’ailleurs, il offre à plusieurs reprises à Victor Hugo de rentrer en France, proposition que rejette non sans orgueil ce dernier.
- il ouvre les premiers lycées pour jeunes filles avec son ministre V.Duruy.
- L’homme sait aussi encourager les Arts et les Lettres, autorise en marge du salon de peinture académique la création d’un salon des refusés où exposent G. Courbet, E. Manet et quelques grands noms à venir de la peinture française.
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1. Les Châtiments, II, 3,
"Souvenir de la nuit du quatre", Jersey, 2 décembre 1852.
Texte.
Cours.
Récit en prose de Victor Hugo relatant les mêmes événements.
2. Les Châtiments, III, 3, "Fable ou Histoire",
septembre 1852 (Poème écrit à Jersey).
Texte.
Cours.
3. Les Châtiments, VII, 17, "Ultima verba" (Les sept dernières strophes).
Texte.
Montrez que ce poème permet de tracer un portrait de Hugo.
Un commentaire
extrait de la collection Annabac.
Remarque sur le commentaire
proposé par Annabac
 Le commentaire mêle "les trahisons et les têtes courbées"
du vers 9 aux "valets" du vers 7. S'il ne fait pas de doute que les "valets",
qui montrent le "Louvre" sont des courtisans, qui appartiennent aux cercles proches du pouvoir,
on peut soutenir que les "trahisons et les têtes courbées" désignent ceux des proscrits qui ont
accepté l'amnistie proposée par Napoléon III, et sont devenus de ce fait des traîtres. Au vers 11,
Hugo invoque la "sombre fidélité" véritable "pilier d'airain" sur lequel il s'appuie, ce qui suggère
que d'autres n'ont pas sa constance ; à la fin du poème, d'ailleurs, Hugo n'imagine-t-il pas qu'il pourrait rester seul?
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